Contempler en été une pluie de Perséïdes, météores de la taille d’un petit pois, se déplaçant à 210 000 km/h, 

prendre conscience du caractère extraordinaire de la vie sur Terre… 

et trouver notre Raison d’être :

« Rendre la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) accessible à tous,
 pour conjuguer performance économique et impacts positifs sur l’environnement et la société »

La RSE, facteur de résilience et de compétitivité des entreprises face à la crise du COVID-19

Face à la crise sanitaire, il peut être tentant de mettre au second plan les questions environnementales. 

Ce serait pourtant une erreur avertissent Entreprises pour l’environnement (Epe) et le Boston Consulting Group (BCG). Dans un rapport basé sur de nombreux entretiens de dirigeants, les deux organisations estiment au contraire que les sujets de responsabilité sociétale, climat et biodiversité compris, sont au cœur de la résilience des entreprises et de leur compétitivité sur le long terme.
 

C’est devenu une sorte de mantra : la relance sera verte ou ne sera pas, assurent les dirigeants politiques et économiques. Mais face aux incertitudes et à la baisse de chiffre d’affaires liées à la crise du Covid-19, 40% des entreprises pensent à retarder voire à réduire leurs investissements, y compris ceux liés à l’environnement, selon un rapport d’Entreprises pour l’environnement (Epe) et du Boston Consulting group (BCG). Le risque de voir les actions destinées à lutter contre le changement climatique ou à préserver la biodiversité passer au second plan des stratégies d’entreprise est donc réel.

Des risques extra-financiers devenus très matériels

Ce serait pourtant avoir une vision de très court terme, estiment le BCG et Epe (1). De fait, la crise a rendu les risques extra-financiers, jusqu’alors perçus comme théoriques, très matériels pour les entreprises. « Toutes les problématiques ESG – environnement, social et gouvernance- sont devenues très prégnantes pour l’ensemble de l’écosystème politique et économique, y compris sur la gouvernance avec une demande très forte de transparence sur les risques et les actions mises en place pour y faire face », assure ainsi Michel Frédeau, directeur associé senior du BCG.

Les attentes des consommateurs, des collaborateurs, des investisseurs et des politiques convergent en effet vers plus de durabilité. Et tous demandent que les entreprises agissent. En avril, 85% des Français interrogés dans le cadre d’un sondage commandé par Cercle Giverny estimaient que les entreprises avaient un rôle important à jouer dans le « développement d’une société plus écologiste et équitable, pour prévenir une nouvelle crise sanitaire ». Et deux tiers entendaient le traduire dans leur comportement d’achat. Les propositions ambitieuses de la Convention citoyenne le confirment.

Le mouvement s’étend aux investisseurs qui, depuis la crise, se tournent davantage vers les indices ESG qui valorisent les politiques de responsabilité sociétale (RSE) des entreprises et commencent à demander des comptes sur ces sujets aux entreprises en portefeuille (voir l’étude Novethic sur l’engagement actionnarial). Les gouvernements, eux, demandent de plus en plus des conditions environnementales et sociales en contrepartie des aides accordées aux sociétés en difficulté.

Investir dans la durabilité, un pari gagnant

 « Après un choc tel que l’on vient de le subir, la résilience peut s’envisager de deux façons : soit on essaye de revenir à l’état initial, soit on cherche à s’adapter à un nouvel environnement, et c’est cette dernière qui a pris le pas, comme l’a montré la tribune des 93 grands patrons français demandant une relance verte« , assure Claire Tutenuit, directrice d’Epe, estimant qu’ »avec la crise, des barrières et des blocages anciens se sont résorbés ». Pour la rendre opérationnelle, quatre leviers de résilience apparaissent clé : une chaîne de sous-traitance plus diversifiée et locale, la massification du télétravail, la coopération entre acteurs, et l’innovation durable.

Cela demandera des investissements mais aussi de la pédagogie de la part des entreprises puisque les produits carbonés ne sont toujours pas vendus au juste prix de leur impact environnemental et social, reconnait Michel Frédeau. Mais le jeu en vaut la chandelle assure-t-il : « Au vu des signaux que nous observons ces derniers mois, prioriser les investissements durables nous semble absolument critique pour gagner à moyen terme sur les marchés internationaux ». Un rapport du Forum économique mondial (2) le confirme en chiffres : « donner la priorité à la nature » devrait permettre aux entreprises de saisir des opportunités de l’ordre de 10 000 milliards de dollars par an et la création de 395 millions d’emplois dans le monde d’ici 2030.

Béatrice Héraud, @beatriceheraud

(1)    Le rapport Epe /BCG « Construire une relance durable » est consultable ici 

(2)    Le rapport The future of Nature and Business du World Economic Forum est disponible ici

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